LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE 17.06.2020
Alors qu’une crise économique et sociale d’ampleur s’annonce, les trois candidats placent la question des solidarités parmi leurs priorités. © (Photo Patrick Lavaud)
Face à la crise sociale annoncée, chaque candidat place la solidarité au coeur de son programme. L’un mise sur la continuité, les autres sur des innovations.
Quel devra être le rôle de la Ville en matière de solidarités au cours du prochain mandat ? Si la question se pose à chaque élection, elle n’a sans doute jamais revêtu une telle importance en cette période où il est acquis qu’à la crise sanitaire, va vite succéder une crise économique et sociale d’ampleur inédite. Le maire sortant s’appuie d’abord sur des chiffres directement issus de son bilan : « Nous avons investi 40 M€ sur l’éducation, et si nous sommes élus, ce seront 40M€ supplémentaires investis dans les écoles. Malgré les contraintes budgétaires imposées par l’État, nous avons depuis deux ans décidé d’augmenter de 4 % par an le budget du CCAS. Dans le budget 2020, ce sera encore une augmentation de 4 % de nos investissements consacrés aux personnes âgées et à la petite enfance. » Alain Claeys ne veut surtout pas opposer solidarité et attractivité : « La chance de Poitiers c’est cette solidarité, qui est aussi un élément d’attractivité formidable. » Mais pour Anthony Brottier et Léonore Moncond’huy, il faut aussi du changement. Le candidat LREM veut ainsi aller plus loin concernant les modes d’hébergement des personnes âgées dépendantes avec une réflexion sur les modes alternatives. Idem pour la petite enfance : « Il faut optimiser les modes de garde et en créer de nouveaux, notamment sur le campus. »
Nécessité d’innover Il souhaite encore soutenir les associations d’aides alimentaires « qui aujourd’hui résident ou distribuent dans des conditions qui ne sont pas dignes ». Une fois n’est pas coutume, Léonore Moncond’huy est d’accord sur un point avec Anthony Brottier : la nécessité d’innover. « Nous souhaitons développer une maison d’assistantes maternelles publique, proposer des solutions de garde alternatives plus souples, et de nouveaux modes d’hébergement de maintien à domicile pour les personnes âgées. » Pour la tête de liste de Poitiers Collectif, la crise sanitaire a « montré la valeur et la fragilité des services publics qu’il va falloir défendre et rendre plus inclusifs, plus adaptés aux usages des Poitevins ». Elle rappelle que la justice sociale est l’un des trois piliers de son programme et évoque une « politique du temps libre et des vacances » : « On veut renouer avec cette idée du Front Populaire, et engager dès cet été un plan vacances pour permettre à un maximum d’enfants de partir. »