Le projet de renouvellement urbain aux Couronneries

Nouveau programme de renouvellement urbain
2017-2025

Voici le nouveau plan du renouvellement urbain de votre quartier.

Présentation du projet de renouvellement urbain

Découvrez ici le diaporama de présentation des grandes opérations qui vont changer votre quartier dans les prochaines années.

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L’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine

L’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU) a en charge la mise en œuvre des programmes nationaux de renouvellement urbain (PNRU) avec pour objectif la rénovation et transformation des quartiers prioritaires de la ville, ainsi que la mise en œuvre d’autres programmes d’envergure nationale comme les investissements d’avenir et le Programme National de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés (PNRQAD).

Créé en 2004, l’ANRU est un établissement public à caractère industriel et commercial placé sous la tutelle du ministère chargé de la Ville.
La signature de la convention pluriannuelle de renouvellement urbain en novembre 2017 marque le début du grand projet de réaménagement des Couronneries.

Sommaire

ÉLÉMENTS DE CONTEXTE

1. Une agglomération dont le développement est principalement porté par son université et l’emploi public ou parapublic

Depuis le 1er janvier 2017 Grand Poitiers compte désormais 190 000 habitants et
40 communes. Son développement a été tiré par le dynamisme de son université (25 000 étudiants) et l’emploi tertiaire, principalement l’emploi public et parapublic. Sa position entre Paris et Bordeaux, mais aussi sur l’axe centre Europe – Atlantique en fait un site important pour la logistique. Depuis la restructuration des régions, Poitiers n’est plus capitale régionale, reste capitale départementale et compte toujours des services régionaux de l’Etat et de la région.

Un des enjeux pour le territoire est de poursuivre son développement en trouvant d’autres axes.
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 2. Un parc social concentré sur Poitiers

Jusqu’au 31 décembre 2016 l’agglomération à 13 communes comptait 14 400 logements sociaux dont 12 000 sur Poitiers. Parmi ces derniers, 9 400 sont situés sur les Couronneries, les Trois-Cités, Beaulieu et Saint-Eloi. Ces 4 quartiers regroupent donc 78 % des logements sociaux de Poitiers et 66 % des logements sociaux de Grand Poitiers.

La production est désormais orientée en priorité sur les communes hors Poitiers, notamment les communes en rattrapage SRU*.
Et une politique active de mixité dans le parc social a été mise en place depuis 2011 par le biais de la Convention Intercommunale de Mixité Sociale.

3. Des politiques de renouvellement urbain et de la ville qui portent leurs fruits

Plusieurs grands quartiers d’habitat social de Poitiers ont déjà fait l’objet d’un ou plusieurs programmes de renouvellement urbain et de cycles de politique de la ville : les Trois-Cités, Bel Air et Bellejouanne. Désormais, la politique de la ville concerne toujours Bellejouanne, Bel Air, les Trois-Cités et s’étend également aux Couronneries et au quartier de Saint-Eloi, plus récent.

Seul le quartier des Couronneries est intégré au NPNRU en tant que quartier d’intérêt national.

4. Un quartier des Couronneries coupé du centre-ville depuis sa création

Le quartier des Couronneries a été conçu dans les années 1970 comme une extension moderne du centre-ville. Il devait incarner la modernité radicale : faciliter les déplacements en voiture, offrir de vastes espaces verts sur lesquels sont posées les barres et tours de logements spacieux et lumineux dotés de tout le confort, permettre à chacun de trouver sur place équipements et commerces.
Dans les faits, si la structure du quartier a été réalisée comme imaginée et les logements aussi, le principal et unique lien au centre-ville n’a jamais été réalisé. Malgré sa proximité géographique au centre-ville, le quartier des Couronneries tourne le dos à ce dernier.

En 1961, le Ministère de la Construction fixe les limites du quartier des Couronneries. Il est conçu comme un quartier autonome comprenant : commerce, salle de spectacle, lieux de culte, médiathèque…

Après avoir été vécu pendant des années comme un second centre-ville, il est désormais vu et vécu comme un quartier où se concentrent problèmes sociaux et de sécurité.

5. Un peuplement qui se dégrade rapidement, en raison de l’obsolescence du parc de logement et de la dégradation de l’image du quartier

Avec l’obsolescence des logements et la montée de la précarité dans le parc social, l’image du quartier s’est progressivement dégradée à partir des années 2000, pour devenir aujourd’hui un quartier à éviter.
Deux bailleurs sociaux sont présents sur le quartier :

EKIDOM (OPH de Grand Poitiers), qui possèdent 73% des logements sociaux des Couronneries. L’ensemble de ce parc reste en grande partie à restructurer et rénover. A l’exception de quelques résidences, ce parc n’a fait l’objet que d’un entretien courant. Dans un contexte de marché non tendu, seuls les ménages particulièrement précarisés acceptent certains logements, notamment ceux situés en étages dans les barres sans ascenseur. Il en résulte un cercle vicieux dans lequel le bailleur est obligé de faire de la vacance commerciale pour limiter une trop forte concentration de précarité, ce qui accroit davantage l’image déqualifiée du quartier.

Habitat de la Vienne, avec 27% des logements. Il a toujours entretenu son parc, avec des campagnes thématiques lourdes. Ses résidences ne souffrent pas de défaut intrinsèque d’attractivité, mais de l’image du quartier. Ce qui a tendance là aussi à les engager dans un cercle vicieux. Une résidence (Cassiopée) reste à rénover.

Autre conséquence de la dégradation rapide de l’image du quartier, les résidences en copropriétés privées, situées le long du coteau de la vallée du Clain et au cœur du quartier, sont depuis plusieurs années délaissées par les investisseurs et les propriétaires occupants. On y observe un vieillissement des occupants historiques, l’émergence d’une occupation sociale de fait et, par conséquent, un manque de capacité d’investissement des copropriétaires. Si la situation n’est catastrophique dans aucune des copropriétés, elle est inquiétante partout. Notons enfin que le marché du logement, sans être détendu, n’est pas pour autant tendu.

Sur certains segments en particulier (par exemple grands logements en collectif), le prix des loyers des logements sociaux n’est pas très éloigné de celui de certains logements privés. L’opération doit contribuer à retendre le marché.

6. Une structure urbaine intéressante, mais à conforter et compléter

La structure urbaine du quartier consiste en un ensemble de voies secondaires s’articulant sans hiérarchie à la « rocade » qui irrigue le quartier.
Si cette organisation constitue une base intéressante, les voies, réalisées à l’époque du tout voiture, sont particulièrement inconfortables, voire dangereuses pour les piétons et les cyclistes.

Les différentes parties du quartier sont mal connectées entre elles et avec la centralité.
Ce constat est encore plus vrai pour les modes de déplacements doux.

Plus près des résidences d’habitation, l’articulation entre l’espace public et ces dernières n’a jamais été traitée. Il s’est agi à l’époque de placer un maximum de stationnements au plus près des entrées des bâtiments, sans autre forme de réflexion. La structure foncière et celle des réseaux témoignent elles-aussi de l’impensé que représente cette non-organisation. La présence d’espaces verts au pied de presque toutes les résidences témoigne de la volonté d’origine de réaliser une sorte de cité jardin, un espace vert construit.

S’il en résulte une grande quantité d’espaces de respiration et un équilibre pleins / vides tout à fait confortable, la non affectation de ces espaces pose problème dans la mesure où ils ne sont pas perçus comme un argument décisif pour habiter le quartier.

7. Un centre commercial qui souffre, malgré la présence d’un grand marché

L’espace central est le lieu du plus grand marché forain du département. Tous les dimanches, nombreux sont ceux qui viennent aux Couronneries pour cet événement. Toutefois, le centre commercial, qui borde la place « du marché », a perdu son attractivité d’origine, au fur et à mesure que le quartier changeait d’image.
On observe ainsi une dégradation progressive de l’occupation des cellules commerciales en quantité et surtout en qualité.

Le centre commercial est en difficulté et sa morphologie urbaine fait de son arrière un lieu de trafic.
Sans intervention, le déclin se poursuivra et le quartier perdra à terme sa centralité commerciale.

8. Des équipements vieillissants et inadaptés

Lors de sa réalisation le quartier des Couronneries a été doté de l’ensemble des équipements publics de proximité nécessaires à son bon fonctionnement (écoles, MJC, salle de spectacle…).
Ainsi les principaux locaux du Centre Socioculturel des Couronneries (ancienne MJC) sont adjacents au lycée Aliénor d’Aquitaine situé en périphérie du quartier et mal reliés aux secteurs où se concentrent les habitants en souffrance, ce qui le handicap dans son travail d’animation et son rôle fédérateur à l’échelle du territoire.
Le Carré bleu qui est son site secondaire plus central, souffre d’une image dégradée due à des abords inadaptés, propices à des pratiques illicites. La qualité acoustique de sa salle de spectacle reconnue a de plus en plus de mal à faire oublier l’inadaptation du reste du bâtiment (salle en sous-sol, absence de loges…).
Les trois groupes scolaires (Perrault, Andersen et Daudet) présentent une architecture peu propice aux activités pédagogiques. Ils se caractérisent par un manque de modernité des espaces et outils dédiés à l’enseignement et plus largement à l’éducation. Les bâtiments et leurs abords sont non sécurisés. Les écoles manquent d’intégration fonctionnelle et interactive avec les espaces publics voisins. La forte hausse des effectifs a précipité l’inadaptation des locaux à un accueil de qualité des enfants et de leurs familles. Couplée à une forte dégradation de la mixité sociale, cette situation rend ces groupes scolaires peu attractifs.

L’ensemble de tous ces bâtiments n’offrent plus un fonctionnement adapté à un usage moderne et renvoient une image dévalorisante du quartier.

Maintenant vieillissants ceux-ci ne sont plus à niveau du point de vue énergétique, esthétique et accessibilité.

LES AMBITIONS DU PROJET DE RENOUVELLEMENT URBAIN              

Cinq axes stratégiques vont permettre de transformer le quartier et son peuplement. Cette ambition doit permettre aux Couronneries d’attirer de nouveaux usagers et de nouveaux habitants. Les ménages pionniers seront les étudiants et les jeunes travailleurs.

1. Faire des Couronneries une extension moderne du centre-ville

Dès le départ le quartier des Couronneries a été conçu comme une extension moderne du centre-ville. Mais il n’a jamais été doté du lien, à l’époque routier, qui devait connecter les deux quartiers en franchissant la vallée du Clain.
Il est essentiel de réaliser un lien avec le centre-ville, sous une forme à définir.

Ce lien est plus qu’un moyen de transport : il doit contribuer à changer l’image du quartier, à en faire un quartier moderne. Une conférence de consensus est mise en place par la ville de Poitiers en associant les habitants-citoyens à l’élaboration de la décision publique.

Pour contribuer à faire des Couronneries une extension du centre-ville, l’Ecole Européenne Supérieure de l’Image (EESI) sera implantée sur le quartier dans un lieu à déterminer. Regroupée avec le cinéma d’art et d’essai Le Dietrich au sein d’un pôle image, elle va attirer dans le quartier des usagers et à terme des habitants qui ne le fréquentent pas aujourd’hui.
Pour affirmer l’ambition culturelle au cœur du quartier, sa centralité sera dotée d’un autre équipement culturel structurant : le pôle culture et animation.
Regroupant le Carré Bleu (lieu de diffusion musicale), une antenne du Conservatoire consacrée aux musiques actuelles et le centre d’animation des Couronneries, actuellement excentré, ce pôle doit contribuer à attirer de nouveaux habitants et à offrir à tous un lieu d’épanouissement.

On retrouvera dans ce nouveau Pôle notamment : l’ensemble des locaux du Centre d’Animation des Couronneries ; le Carré Bleu, lieu de diffusion musicale ; une antenne du CRR dédiée aux Musiques Amplifiées et Pratiques collectives.

 2. Porter une ambition éducative forte à travers des équipements adaptés

Pour attirer de nouvelles catégories de ménages, il est indispensable de faire évoluer l’offre éducative présente sur le quartier. L’objectif est qu’à terme le quartier soit aussi choisi pour ses trois écoles. Un travail de fond a déjà été engagé, avec la mise en place de classes orchestre par exemple. Il va être poursuivi et amplifié. Chaque école sera entièrement rénovée, pour offrir un cadre agréable et moderne aux élèves et aux enseignants, et dotée d’un programme éducatif spécifique : l’école Perrault accueillera des classes à horaires aménagés musique et une antenne du conservatoire dédiée à l’enseignement classique ; l’école Andersen accueillera des classes à horaires aménagés théâtre et danse ; l’école Daudet sera dotée d’un programme éducatif orienté vers les sports de glisse.

3. Redonner toute son ampleur au centre commercial, développer l’emploi et les services

Le centre commercial des Couronneries souffre de son organisation avec des circulations intérieures peu lisibles et un espace arrière qui sont autant de lieux propices aux trafics.
Il faut lui redonner tout le rayonnement qu’il a connu à ses débuts dans les années 1970 et 1980. La finalité des interventions n’est pas de développer une offre plus importante, il faut dans un premier temps rendre les locaux commerciaux plus attractifs en intervenant sur son enveloppe, notamment sur les circulations, et à plus long terme, au fil des changements d’enseignes, générer une requalification de l’offre.
Pour cela, des études de l’EPARECA et des architectes urbanistes Lambert et Lénack ont montré :
– il faut traiter la dalle située à l’arrière pour en faire un axe de déplacement modes doux important et restructurer quelques cellules commerciales pour créer une circulation forte entre l’arrière et l’avant de l’espace commercial ;
– les opérations de travaux sur l’espace public et les bâtiments seront l’occasion de mettre en place des contrats d’insertion par l’emploi bénéficiant notamment aux habitants du quartier ;
– le travail sur les commerces, mais aussi les opportunités foncières qui devraient se présenter dans les années qui viennent doivent être saisies pour développer de nouvelles activités économiques sur le quartier (par exemple restauration, services à la personne) ;
– il est prévu de créer un pôle tertiaire derrière la barre Schuman.

Tout cela doit être fait avec les commerçants et les copropriétaires des locaux.

Résidence Habitat Jeunes (Kennedy) : une nouvelle Résidence Jeunes Actifs
Les objectifs sont multiples :
– redonner de l’attractivité au FJT ;
– amorcer le changement de peuplement sur le quartier et amener ensuite d’autres catégories de ménages. Les jeunes travailleurs et étudiants constituant une partie des pionniers dont le quartier a besoin ;
– implanter en cœur de quartier des jeunes actifs et étudiants, à proximité des lieux culturels, commerces, transports, marché, services, également avec l’arrivée de l’Ecole Européenne Supérieure de l’Image (EESI) et le lien facilité au centre-ville doivent contribuer à diffuser une bonne image du quartier au reste de la population mais aussi une population qui peut ensuite s’installer sur le quartier.

Extension de la Maison de santé
En 1973, trois médecins se sont installés dans une partie du rez de chaussé de la tour – 115 rue des Couronneries. Au fil du temps, le cabinet s’est étoffé pour occuper à ce jour la totalité du rez de chaussé.
Les médecins fondateurs du cabinet ont initié en 2013 la demande de transformer le cabinet médical en véritable Maison de santé, avec la volonté de ne pas quitter ce quartier dont ils connaissent bien les habitants et avec lesquels ils ont lié de véritables relation de confiance.
Aujourd’hui, leurs besoins et leurs attentes sont encore très forts, pour exercer dans un maximum de confort et avec un panel étendu de soins.
Ce développement, initié par les professionnels de santé, restera au même endroit et son extension accompagnera le nouvel axe Schuman-Andersen.
Il regroupera environ de 25 professionnels à terme, avec de nombreuses spécialités et permettra ainsi à l’ensemble des habitants du quartier d’accéder à une médecine de qualité et de proximité dans le respect de la diversité.

4. Recoudre le quartier et en faire un quartier agréable à vivre

Le quartier des Couronneries est aujourd’hui coupé en deux par la « rocade » qui le relie aux autres quartiers situés à l’est du centre-ville et au-delà aux grandes infrastructures de transport. Il faut restructurer l’espace public central, au droit du centre commercial, pour en faire une place traversante.
Dès lors, le nord du quartier pourra être connecté à la centralité. Il faut pour cela ouvrir la barre Schuman, constituant actuellement une barrière entre la place centrale et les résidences situées au nord.
Il convient plus généralement de créer des cheminements modes doux le long de tous les axes importants qui n’en sont pas dotés et de retisser ensemble les différentes parties du quartier en créant des circulations douces. Il faut par exemple créer des liaisons entre les secteurs des écoles Andersen et Daudet et entre la centralité et le lycée Aliénor d’Aquitaine.

Les espaces verts du quartier constituent un atout pour son attractivité. Des adaptations sont à prévoir pour qu’ils soient plus appropriables par les habitants.

5. Rénover l’ensemble des logements, tant privés que publics et diversifier l’offre de logement

Les logements privés
Pour accueillir de nouvelles catégories de ménages il faut également faire un travail sur le logement et l’hébergement dans le quartier.
Les grandes copropriétés privées doivent à nouveau jouer tout leur rôle en accueillant des ménages à revenus plus élevés.
L’image du quartier a aujourd’hui une fonction de repoussoir pour les investisseurs. C’est pourquoi le changement de cette image est le premier pas sans lequel rien ne se passera.
A partir de là, le POPAC (Programme Opérationnel Préventif d’Accompagnement des Copropriétés), mis en place dès 2017, va permettre d’accompagner les copropriétés dans des projets de rénovation ambitieux et proposer ainsi des logements de qualité à des ménages souhaitant vivre aux Couronneries.
De la même façon, il est prévu, d’inciter les propriétaires des 556 logements individuels privés du quartier à rénover leurs logements, notamment sur le plan énergétique, pour les rendre plus efficaces et aussi plus attractifs.
L’arrivée d’accédant sur le quartier passe aussi par la diversification de l’offre.
Trois terrains pouvant recevoir des programmes de constructions neuves ont été identifiés dans le quartier, pour un total d’environ 80 logements individuels ou en petits collectifs :
– un se situant rue de Bourgogne (1), sur un terrain à acquérir par la collectivité pouvant accueillir environ 20 logements individuels ;
– un se situant au nord-est du quartier rue Pierre de Coubertin (2), près du lycée et des installations sportives de la Pépinière, il pourra accueillir environ 20 à 30 logements individuels ou intermédiaires ;
– un se situant sur la centralité rue Henri Dunant (3), ayant une fonction de stationnement et uniquement utilisé les jours de marché, pouvant accueillir environ 30 logements en collectif.

Pour les sites retenus en diversification de l’habitat (autre que social) l’objectif est, quand une nouvelle dynamique attractive sera apparue sur le quartier, que la collectivité active ses réseaux professionnels habituels de promoteurs, investisseurs ou agents immobiliers pour leur proposer des programmes immobiliers en adéquation avec le marché poitevin. Cela permettra, après une analyse du marché de l’habitat sur les Couronneries, de proposer des opérations les plus adaptées au contexte.

Les logements sociaux
Pour la rénovation des logements sociaux, la priorité est donnée aux résidences qui contribuent au projet urbain et à celles qui sont les plus dégradées.
La priorisation des opérations souhaitée par Grand Poitiers Communauté urbaine est la suivante :

La résidence Schuman : sa démolition partielle est essentielle pour créer les conditions d’un renouvellement urbain réussi permettant de désenclaver le secteur Nimègue et le relier à la centralité. En outre, cette résidence est peu attractive car jamais réhabilitée.

La barre Slovénie : concentrant de nombreux grands logements, souffrant socialement, ce secteur manque de mixité. Sa démolition partielle, notamment de grands logements, et sa requalification lourde, notamment typologique, vont permettre de lui redonner de l’attractivité tout en ouvrant le quartier sur son environnement immédiat.

La barre Dunant : elle aussi contribue au manque de mixité sur le quartier. Sa démolition partielle, notamment de grands logements, et sa requalification lourde, notamment typologique, vont permettre là encore de lui redonner de l’attractivité tout en ouvrant le quartier sur son environnement immédiat.

Les tours Nimègue n’ont jamais été réhabilitées. Les rénover permettra d’accueillir de nouveaux ménages aujourd’hui absents du quartier et d’y limiter la vacance.

A long terme, le plan stratégique de patrimoine (PSP) des bailleurs prévoit la rénovation de tous les logements du quartier.

6. Réaliser la transition énergétique du quartier

Enfin, un dernier axe stratégique a été défini. Il ne compte pas parmi les cinq qui feront muter le quartier dans son peuplement, mais il doit néanmoins contribuer à faire entrer le quartier des Couronneries au cœur du 21ème siècle.
Chaque élément du projet doit contribuer à la transition énergétique de l’ensemble du quartier et au-delà de l’agglomération. Ainsi un véritable travail sur une meilleure prise en compte des déplacements doux pour mieux irriguer le quartier jusque dans ses marges est mis en œuvre et favoriser d’autres modes alternatifs à la voiture sera au cœur de toutes les réflexions sur l’aménagement de l’espace public.
Les projets auront aussi pour objectif de s’appuyer sur l’existant (réseau de chaleur, gestion écologique des espaces verts, tri sélectif…) pour renforcer l’ambition écologique sur le quartier.
Pour ce qui concerne le logement, cela doit contribuer à réduire la facture énergétique des habitants et à modérer leur taux d’effort. Pour les bâtiments à vocation publique ou collective, ils seront à minima conformes à la règlementation thermique 2012 et les études préalables s’attacheront à étudier toutes les pistes permettant d’aller au-delà. Pour les logements réhabilités dans le cadre du NPNRU, ils seront à minima au niveau du label BBC rénovation 2009. En tout cas, pour chaque projet, l’objectif est que la variation globale des charges et des loyers soit étudiée pour minimiser l’impact du reste à charge pour les locataires (loyer + charges).

L’ACCOMPAGNEMENT DU CHANGEMENT

1. Gestion urbaine du quartier

Conformément au règlement général de l’Anru relatif au NPNRU, et en lien avec les orientations du contrat de ville, les signataires s’engagent à mettre en place un projet de gestion partenarial, co-construit avec les habitants et usagers du quartier concerné, visant à améliorer la gestion urbaine du quartier et à anticiper et accompagner les impacts du projet urbain sur son fonctionnement.
Ce projet de gestion repose sur les trois outils suivants :

Une convention GUP (Gestion Urbaine de Proximité)
Cette convention a été élaborée avec l’ensemble des partenaires.
La mise en œuvre d’une politique de gestion urbaine de proximité sera l’outil principal d’amélioration du cadre de vie des personnes résidentes sur ce quartier.
A partir d’un diagnostic partagé entre les bailleurs sociaux, la collectivité, l’Etat et les acteurs sociaux, un programme d’intervention a été défini durant le premier semestre 2016.
Il se décline selon les 8 axes suivants :

  • Axe 1 : Renforcement de la présence du personnel de proximité

  • Axe 2 : Formation/soutien des personnels de proximité

  • Axe 3 : Sur-entretien

  • Axe 4 : Gestion des déchets et encombrants / épaves

  • Axe 5 : Tranquillité résidentielle

  • Axe 6 : Concertation / sensibilisation des locataires

  • Axe 7 : Animation, lien social, vivre ensemble

  • Axe 8 : Petits travaux d’amélioration de la qualité de service.

Les engagements des différents partenaires et le mode de pilotage sont définis dans une convention.
Le comité de pilotage politique du contrat de ville constitue l’instance de portage politique de l’opération de gestion urbaine de proximité.
Pour faciliter la coordination entre les partenaires, il est constitué un comité suivi GUP, chargé d’arrêter le programme d’action annuel, de le proposer et de le faire valider au comité de pilotage.
Le comité de suivi est composé par la Ville de Poitiers, Grand Poitiers Communauté urbaine, l’Etat (DDT, DDCS, Déléguée de la Préfète), l’ANRU, les bailleurs sociaux. Le comité de suivi se réunit au moins 1 fois/an.

L’animation de la démarche comprendra :

  • un coordonnateur
    Au-delà du pilotage, de manière plus opérationnelle, afin de faire vivre le dispositif de GUP, il est nécessaire qu’une personne soit identifiée pour animer, fédérer les acteurs, lancer et structurer cette dynamique de travail partenarial. Le chef de projet du Programme de renouvellement urbain est désigné chef de projet coordonnateur de l’opération Gestion Urbaine de Proximité. Il est suppléé par le chef de projet du Contrat de ville.Placé sous l’autorité fonctionnelle de Grand Poitiers et commandité par les signataires de la présente convention, il est chargé de garantir la dynamique opérationnelle des projets, de préparer les comités de suivi et d’en assurer le secrétariat.

  • des référents pour chaque institution
    Chaque signataire désignera un référent qui sera l’interface externe pour les partenaires. Il participera au comité de suivi. Ils sont les interlocuteurs privilégiés du coordonnateur.

  • des outils
    En complément des moyens propres à chacun des signataires, l’animation de la démarche de gestion urbaine de proximité de l’agglomération de Poitiers repose sur les outils suivants :

      1. Tableau de suivi des actions GUP
        Ce tableau de suivi comprendra pour chaque action : sa description précise, le calendrier de mise en œuvre, le pilote, les partenaires, les moyens (financiers, humains, matériels…), le résultat attendu et l’état d’avancement.L’actualisation du tableau sera faite une fois par an par le coordonnateur de la démarche et sera présenté au comité de suivi.

      1. Répertoire GUP
        Afin de garantir la mobilisation de chacun des acteurs indépendamment des mouvements de personne, un annuaire GUP actualisé régulièrement sera constitué. Cette actualisation sera réalisée annuellement par le coordonnateur de la démarche.

      1. Les diagnostics en marchant
        Réalisée pour l’élaboration du diagnostic partagé, la méthode du diagnostic en marchant sera utilisée pour maintenir une bonne connaissance des quartiers. Ainsi ceux menés chaque année par la collectivité sur l’ensemble des quartiers pour la mise en œuvre des budgets participatifs seront complétés par un diagnostic en marchant approfondi sur un des quartiers, en lien avec l’observation approfondie menée dans le cadre de la Conférence Intercommunale du Logement et en impliquant tous les acteurs concernés (centres socio-culturels, Vitalis, services Ville et Grand Poitiers – espaces verts, espace public, tranquillité publique, propreté…, associations, Conseils Citoyens, etc.). Le choix de ce quartier sera arrêté chaque année par le comité de suivi en fonction des évolutions constatées par les partenaires. Les diagnostics des années précédentes seront ajustés par le comité de suivi en cas de besoin (actualisation).

      1. Les ateliers de proximité
        Selon les besoins, des ateliers de proximité seront mis en place pour apporter une réponse à des problèmes spécifiques nécessitant un travail partenarial renforcé. Ce sont des lieux de partage des points de vue, des connaissances, de réflexion et si possible, d’élaboration collective. Ils doivent permettre de contribuer à la définition de stratégie de résolution de problèmes.La collecte des encombrants et la tranquillité résidentielle sont des problématiques déjà identifiées pour faire l’objet de cette démarche.

Dans le cadre de la Gestion Urbaine de Proximité afin de diversifier les secteurs d’activités concernés par les clauses d’insertion, de favoriser des parcours inscrits dans la continuité et d’élargir le public concernés (public féminin notamment), le porteur de projet et les maîtres d’ouvrage s’engagent à promouvoir l’insertion et l’emploi dans le cadre des marchés liés à la Gestion Urbaine de Proximité en réservant 10% des heures travaillées dans le cadre de ces marchés.
Seront notamment concernés les marchés suivants :

  • Marchés de collecte et de tri des déchets ;

  • Marchés d’entretien des espaces verts ;

  • Marchés d’entretiens des locaux (nettoyage) ;

  • Marchés d’encombrants ;

  • Marchés de maintenance du patrimoine ;

  • Marchés de gardiennage…

Un dispositif d’abattement de la TFPB
Le comité interministériel des villes du 19 février 2013, puis le pacte signé entre l’État et l’Union Sociale pour l’Habitat le 8 juillet 2013, ont acté l’adaptation du dispositif d’abattement à la nouvelle géographie prioritaire de la politique de la ville, et à la nouvelle contractualisation.
À compter de 2016 et jusqu’en 2020, la base d’imposition à la TFPB des logements locatifs sociaux situés en quartier prioritaire de la politique de la ville fait l’objet d’un abattement de 30%.
L’abattement est subordonné à la signature par l’organisme HLM du contrat de ville, à un engagement de réaliser un programme d’actions triennal, renouvelable, validé dans des conditions précisées au contrat de ville ; et à la transmission annuelle aux signataires du contrat de ville des documents justifiant du montant et du suivi des actions entreprises en contrepartie de l’abattement.
Le cadre national rappelle l’ambition de cette mesure fiscale, à savoir contribuer à atteindre un même niveau de qualité de vie urbaine dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville que dans les autres quartiers. L’abattement doit donc permettre aux organismes Hlm de compenser partiellement les surcoûts de gestion liés aux besoins spécifiques des quartiers.
En date du 19 juillet 2016 les collectivités (Grand Poitiers et la Ville de Poitiers) les 3 bailleurs (Logiparc, SIPEA, et HABITAT de la VIENNE) et L’État, ont cosigné des conventions d’utilisation de l’abattement de la TFPB, qui fixent les objectifs, le programme d’actions et les modalités de suivi annuel. Elles constituent une annexe au contrat de ville.

 

Des budgets participatifs
Les budgets participatifs sont destinés à financer des opérations légères d’investissement qui participent au bien vivre ensemble en créant un sentiment de démocratie permanente et continue.
Les budgets participatifs ont pour objectifs, outre le fait d’inciter les d’habitants à s’intéresser à leur quartier, de leur donner la parole et la capacité d’apporter des améliorations à leur cadre de vie en les rendant acteurs.
Cette démarche permet de renouveler la formule des diagnostics en marchant et prend en compte l’expertise d’usage de l’habitant qui parfois dans sa mise en œuvre s’avère compliquée car elle peut bousculer l’expertise technique.
Pour aider les habitants à cadrer leurs projets et réfléchir à la chose publique la collectivité a défini les critères suivants :

  • Ils doivent concerner l’intérêt général

  • Ils relèvent de la compétence de la ville

  • Ils dépendent du budget d’investissement.

Au quotidien, les habitants élaborent leurs projets avant de rencontrer la collectivité et les services. Cette coconstruction participe et renforce les liens entre les citoyens, les institutions et leurs représentants.
Elle permet également d’assurer davantage de transparence dans la gestion des finances municipales et d’inventer une pédagogie de l’action publique.
En 2015 les habitants ont choisi de financer un projet de street workout présenté par un groupe de jeune, un espace fitness, un parcours d’orientation et des boites à livres.

Pour le quartier des Couronneries
Conformément au règlement général de l’Anru relatif au NPNRU, et en lien avec les orientations du contrat de ville, le porteur de projet en lien avec les parties concernées s’engage à mettre en place un projet de gestion partenarial, pluriannuel et territorialisé, articulé au contenu et au phasage du projet de renouvellement urbain et co-construit avec les habitants et usagers du quartier concerné.
L’objectif est d’améliorer la gestion urbaine du quartier concerné par le projet de renouvellement urbain dans l’attente de sa mise en œuvre, d’intégrer les enjeux de gestion, d’usage et de sûreté dans la conception des opérations, d’accompagner le déploiement des chantiers et d’anticiper les impacts du projet urbain sur les usages, les responsabilités, les coûts de gestion et les modes d’organisation des gestionnaires, afin de favoriser l’appropriation et la pérennisation des opérations.
Ainsi, le projet de gestion interroge la soutenabilité financière des modes de gestion et l’adaptation des organisations des gestionnaires, compte tenu des transformations urbaines à venir.

2. Insertion par l’activité économique des habitants

Les signataires concernés de la présente convention s’engagent à appliquer les dispositions de la nouvelle charte nationale d’insertion de l’Anru, approuvée par le conseil d’administration du 24 mars 2015 qui vise à mettre la clause d’insertion au service de réels parcours vers l’emploi des habitants des QPV, en l’inscrivant dans la politique locale d’accès à l’emploi et à la formation portée par les contrats de ville.
A cette fin, les signataires élaborent un Plan Local d’Application de la Charte Nationale d’Insertion (PLACI) conformément aux orientations fixées la Charte Nationale.
Celui-ci précise les engagements du porteur de projet et des maîtres d’ouvrage dans la mise en œuvre des mesures d’insertion pour favoriser l’emploi et l’insertion professionnelle des habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville dans le cadre du projet de renouvellement des Couronneries.

3. La Maison du projet aux Couronneries

Les actions portant sur la participation et la coconstruction seront menées principalement dans le cadre de la maison du projet en lien avec le centre d’animation des Couronneries.
Elle regroupera deux espaces fonctionnels identifiables :

  • un espace ressource : permettant de venir se renseigner sur l’actualité des projets d’aménagement et de construction, sur leurs enjeux, sur le déroulement des chantiers, sur les échéanciers, sur l’incidence des travaux au quotidien…
  • un espace d’élaboration du projet urbain : où se tiendront des réunions ou des permanences occasionnelles des partenaires de la collectivité, des ateliers urbains, lieu de fabrication par les habitants du nouveau quartier.

Le Conseil Citoyen participera à la définition des projets qui vont prendre forme sur ce territoire.
Afin de rendre les citoyens « acteurs du changement des temps de formation propre à la conduite de projet seront mis en œuvre. D’autres actions telle que des balades urbaines seront proposées pour faire découvrir aux membres du Conseil Citoyen et plus globalement aux habitants les différentes fonctions du quartier (économique, éducative, sportive, culturelle).