LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE 10.03.2019
Le conservatoire insiste sur l’importance de « jouer ensemble » pour progresser. © Photo NR
Pour la seconde année, le conservatoire a ouvert ses portes, hier, pour faire découvrir ses différents cours. Le piano reste l’instrument indétrônable.
Dans les locaux du centre-ville, des élèves du conservatoire de Grand Poitiers répètent dans le patio Forza del destino de Giuseppe Verdi, devant des visiteurs venus se renseigner. Pour la deuxième année consécutive, l’établissement labellisé « à rayonnement régional » ouvrait, hier, ses portes au public.
«Cela permet aux parents et aux enfants de voir comment se passe un cours », explique Éric Valdenaire, directeur de l’établissement. Pour cette année, les classes sont complètes. Les inscriptions se feront à la fin août, début septembre, pour l’année 2019-2020. “ Il a une forte demande pour la guitare ” Le conservatoire de Poitiers compte un peu plus de 1.400 élèves qui se consacrent majoritairement à l’apprentissage de la musique, et dans une moindre mesure à la danse, puis au théâtre.
« Le piano reste l’instrument le plus demandé. Il y a également une forte demande pour la guitare, classique ou folk pour de l’accompagnement. On essaie de répondre aux demandes des élèves. La tendance est de plus en plus à diversifier les répertoires, et permettre les échanges entre les disciplines », relève Éric Valdenaire.
Il n’y a donc pas de révolution au conservatoire, mais plutôt une évolution dans la manière de travailler. L’approche à la musique est moins théorique, moins sectorisée. « On a pour rôle de faire rencontrer les gens et de les faire jouer ensemble. Ce qui est nouveau dans les conservatoires, c’est de chercher les gens qui ne viennent pas. C’est à nous d’aller dans les quartiers », insiste le directeur.
Après l’ouverture d’une annexe aux Trois-Cités, une autre ouvrira aux Couronneries en 2020. “ Choisir un instrument qui va plaire ” Beaucoup d’enfants commencent la musique à 6 ans par le « tronc commun » de musique et de danse, au rythme d’une heure par semaine, avant de choisir un instrument. Plus rarement, des adultes novices poussent la porte du conservatoire : « Il y a quelques adultes qui s’y mettent qui n’ont jamais pratiqué, mais il n’y en a pas tant que ça », tempère Éric Valdenaire.
Nicolas est venu avec sa fille Sophie, âgée de 7 ans. « On voulait regarder les différents cours d’instrument de musique », explique ce père de trois enfants. Fan de « Pierre et le Loup », la dernière « aimerait jouer du cor, des percussions, ou du hautbois ». Rien n’est encore décidé. « Je ne suis pas musicien. Ce n’est pas évident de choisir un instrument qui va plaire aux enfants. Surtout que les deux premiers ont jeté l’éponge. »