LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE 02.02.2017
Le parc s’étend le long de la falaise de la rue Léon Edoux au boulevard des Hauteurs.
Des habitants des résidences bordant la falaise aux Couronneries s’inquiètent de possibles constructions dans le parc municipal. Pas faux.
Les habitants de la résidence Le Grand Parc bénéficient à l’arrière de leur bâtiment d’une vue panoramique sur le parc municipal des Crêtes, auparavant dénommé Mozart, et sur une partie du centre-ville. Certains s’inquiètent car des bruits de construction courent avec insistance depuis quelques semaines.
« Des bonhommes orange sont venus dans le parc il y a quinze jours et ont inscrit des marques sur l’herbe et sur le chemin », témoigne Geneviève Augry qui habite au deuxième étage, Ils faisaient des sondages. » Dans quel but ? La retraitée craint que ce ne soit les prémices de futurs aménagements.
« Un pôle image implanté dans le haut de la falaise »
Un document en révèle la nature :
> D’une part, réaliser un moyen d’élévation symbolique et physique entre les Couronneries et la place Charles-de-Gaulle en passant par la vallée du Clain pour relier directement le quartier au centre-ville. Le maire a déjà évoqué un funiculaire ou un téléphérique.
D’autre part, « implanter un équipement culturel à rayonnement régional et national en haut de la falaise, à l’arrivée du transport guidé » . Ce « pôle de l’image » regrouperait l’École européenne supérieure de l’image (l’EESI également mentionnée par Alain Claeys) et, nouveauté, un cinéma d’art et d’essai « actuellement mal localisé et mal structuré ». « Sa situation en tête de coteau donnera accès à un panorama exceptionnel sur la vallée et la ville historique. »
La zone de béton dans le parc serait impactée ce qui pourrait correspondre à l’emplacement actuel du belvédère. Les techniciens ont peint des marques dans ce secteur. Le bâtiment du pôle image s’intégrerait dans la falaise.
Nous avons contacté l’adjoint à l’urbanisme qui nous a fait répondre que les discussions étaient en cours sur le dossier de l’Anru * et que rien n’était figé. « Cette éventualité représenterait un préjudice pour moi en tant que propriétaire mais c’est surtout un problème d’intérêt général. On croise des promeneurs du quartier, des joggeurs, des parents avec leurs jeunes enfants dans cet espace de calme, de verdure, de convivialité », s’alarme G. Augry. Le syndicat de copropriétaires doit se réunir le 9 février prochain. Mais la « lanceuse d’alerte » considère qu’il y a urgence à informer les habitants du quartier et à prendre position dans l’enquête publique sur les mouvements de terrain. Elle sera close le 10 février.
* L’Agence nationale de rénovation urbaine doit signer avec Grand Poitiers une convention pluriannuelle de projet de renouvellement urbain des Couronneries.
Voir l’enquête publique sur le site internet de la préfecture de la Vienne. Le commissaire enquêteur sera présent à la mairie de Poitiers le vendredi 10 février de 14 h 30 à 17 h 30.
Marie-Catherine Bernard