LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE 17.10.2018
Représentants du conseil syndical et du syndic se sont réunis lundi sur « la place rouge » pour faire part de leurs inquiétudes quant à la rénovation urbaine annoncée. © Photo NR
Les propriétaires privés résidant dans les tours de la place de Provence redoutent que la rénovation urbaine annoncée se fasse sans concertation.
Ici on l’appelle « la place rouge », comme le suggère la couleur de son revêtement. C’est notamment au sujet de cette vaste terrasse, située entre les hautes tours et le centre commercial de la place de Provence toute proche que des représentants du syndicat des co-propriétaires se sont réunis lundi pour mettre les choses au point. Car ils se disent inquiets et mécontents, ces résidents des quatre tours (*), quand on parle de l’avenir de leur quartier, pleinement engagé pour les années qui viennent dans un vaste programme de rénovation urbaine.
“ Ne pas faire n’importe quoi ” Le samedi 6 octobre dernier, lors de la première « conférence d’usage » consacrée à la visite du quartier et à sa future liaison avec le centre-ville (lire NR du 8 octobre), le devenir de cette terrasse, appartenant aux copropriétaires mais ouverte au public, piétons et vélos, a donc été évoqué. Espace traversant à aménager, restaurants à installer ?
De tels bruits ont couru qui ne cessent pas d’inquiéter ces résidents, pour une bonne part installés ici depuis les années 70 et qui tiennent à préserver une certaine tranquillité… Car pour ces habitants, pas question de laisser faire n’importe quoi sur cette dalle en béton sous laquelle on trouve sur deux niveaux, un parking de 400 places.
« Cette dalle est fragile, affirme l’un des membres du conseil syndical, certes c’est un espace privatif ouvert au public mais on ne peut pas y faire n’importe quoi. Notre démarche c’est d’essayer de s’entendre avec ceux qui ont des projets. Quels sont ceux de la ville ? On ne nous dit rien. C’est pénible ! »
En 2014, selon Marc Rouart, le président de la copropriété, la ville avait refusé la rétrocession de cet espace. A l’époque, on ne parlait pas encore de rénovation urbaine. Aujourd’hui, la « place rouge » fait partie des espaces qui pourraient être directement concernés par celle-ci. Pour quels usages ? Avec quels financements ? « En tout cas, ironise un autre membre du conseil syndical, si la dalle est fragile, la copropriété est solide… » Une copropriété qui n’entend pas être mise à l’écart des décisions à venir.
(*) Chaque tour (Florian, La Fontaine, Charles-Perrault, le Mail) compte 98 appartements