LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE 28.01.2019
Une passerelle pour rejoindre une pénétrante requalifiée répondrait aux enjeux, selon l’avis.
© Photo NR
Pendant trois mois, 24 citoyens ont travaillé sur l’amélioration de la liaison Couronneries-centre- ville.
Vendredi 25 janvier, ils ont rendu leur avis aux élus.
Sur un plateau, le quartier des Couronneries est difficilement accessible. Comment faire pour que le quartier soit mieux relié au centre-ville, et inversement ? Au sein d’une « conférence d’usages », 24 citoyens volontaires ont planché pendant trois mois sur la question dans le cadre
du renouvellement urbain. Vendredi 25 janvier, à l’hôtel de ville, ils ont officiellement rendu leur avis en présence d’élus (de toutes sensibilités) membres du comité de pilotage. Avec l’aide d’une consultante en concertation et en médiation de l’agence Scopic, ils se sont appuyés sur le
travail du bureau d’études techniques Systra.
Quatre solutions, non exclusives, ont été évaluées.
« Il va y avoir la présentation de cet avis dans les commissions adéquates ; et il sera présenté au conseil municipal », a insisté le maire Alain Claeys. Les propositions devront être acceptées ou rejetées au terme d’un « débat public ».
Requalifier la pénétrante > Un renforcement des liaisons de bus. Cette solution a reçu « l’assentiment du groupe » rapidement. Les citoyens estiment qu’il faut proposer aux habitants des horaires plus larges (matin, soir et week-end) pour permettre à tous les publics de se déplacer.
La possibilité d’un « transport par câble ». Pour remédier au dénivelé, cinq tracés d’un futur téléphérique ont été étudiés. Si la conférence a salué un « geste fort », elle souligne la nuisance visuelle et l’évolution limitée d’une telle infrastructure. De plus, « si le coût est trop important pour permettre d’autres projets, cette solution n’apparaît pas pertinente à la conférence d’usages », peut-on lire dans l’avis.
Un escalier paysager. Sur le volet des déplacements dits « actifs », un escalier partant du parc des Crêtes pour descendre vers la passerelle de Montbernage est envisagé, éventuellement accompagné d’un ascenseur. La conférence estime que c’est « une solution pertinente mais partielle ». Les membres alertent sur un éventuel impact pour le coteau, notamment pour la falaise.
Une passerelle accompagnée d’une requalification de la pénétrante. Le bureau d’études a imaginé une passerelle d’une centaine de mètres (dans le prolongement de la rue de Marbourg) qui permettrait de rejoindre la pénétrante (la voie André-Malraux) « requalifiée », laissant « davantage la place aux modes actifs [piétons, vélos, ndlr], au végétal », voire aux véhicules « autonomes ». Cette hypothèse a l’avantage de s’appuyer sur des infrastructures existantes. Les membres ont débattu sur la dimension à donner à la passerelle, certains craignant des nuisances pour le voisinage. Tous s’accordent sur le fait que « la passerelle et la requalification de la pénétrante apparaissent répondre aux enjeux ».
« On était dans des échanges entre pairs qui ont été retranscrits par un tiers neutre. Ça donne un aspect particulier à l’échange », a témoigné une habitante membre de la conférence. Élus de tous bords se sont accordés sur la réussite de cette démarche. Les cartes sont maintenant sur
la table.