LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE 03.11.2018
Les représentants des associations ont exposé leurs besoins aux élus et au maire, tandis qu’Arnaud Augereau, salarié de l’Asac, a partagé son expérience d’éducateur au sein de la structure. © Photo NR
Les associations sont très attachées à ce vaste bâtiment de 740 m², construit en 1980, qui va faire l’objet de neuf mois de travaux de rénovation. © Photo NR
Dans quelques mois, l’établissement qui reçoit différents publics jouxtant le stade de Québec sera entièrement rénové pour un montant d’1M€.
Lors du dernier conseil d’agglomération, les élus ont voté une délibération pour la réhabilitation d’équipements publics dans le cadre du programme de rénovation urbaine du quartier des Couronneries (ANRU). La structure d’accueil du stade de Québec, « lieu emblématique qui concentre politique du sport et politique de la Ville », selon les propos de maire Alain Claeys, va donc bénéficier d’une enveloppe d’1M€ TTC (dont 175.000 € de subvention du conseil départemental) pour sa rénovation complète.
Les extérieurs ne seront pas touchés ou à la marge avec l’éventuelle remise à niveau du terrain de Québec et la disparition d’une haie de quatre mètres de longueur entre les terrains de football B et C du stade Michel-Amand dont les essences d’arbustes (des épineux) occasionnent des trous dans les ballons, les rendant inutilisables.
Neuf mois de travaux pour restructurer les lieux Les 740 m² sont actuellement utilisés par plusieurs associations (*) très attachées à ce lieu construit en 1980.
« On trouve ici une mixité de la population qui pratique du sport à tous les âges, rappelle Alain Claeys. A travers l’Asac, ce lieu cultive le respect des autres par tout un ensemble d’actions de proximité. » Aujourd’hui, avec l’usure du temps et les nouvelles normes, le vaste bâtiment – qui abrite de fait des sportives et sportifs, des bénévoles, deux salariés, quatre volontaires en service civique et beaucoup d’enfants – ne correspond plus aux besoins réels de ses utilisateurs. Les vestiaires ne sont pas mixtes, les toilettes pas assez nombreuses, les bureaux trop étroits, le club house vieillot, la salle multi-activité du même acabit, la salle de tennis de table trop étroite pour le rangement du matériel et la forge de moins en moins active. Cette dernière pourrait être transférée au centre équestre pour récupérer quelques mètres carrés salvateurs. « Nous souhaitons conserver le même nombre de pièces mais restructurer entièrement les lieux, a rappelé René Pintureau, directeur des équipements sportifs de Grand Poitiers. En faire des locaux fonctionnels et les isoler par l’extérieur. »
Une enveloppe insuffisante ?
Cependant, pendant la période de travaux en 2019 – qui n’est pas encore défini précisément –, les associations devront migrer. Un repli qui pourrait se faire dans les maisons de quartier pendant les neuf mois nécessaires à la réalisation des transformations. Au cours de la visite du bâtiment qui présentent en effet de nombreux signes de vétusté, le vice-président de Grand Poitiers chargé des Sports, Aurélien Tricot, a estimé que l’enveloppe dédiée à cette rénovation était insuffisante : « Sur Québec, les travaux d’accessibilité, de mixité, d’isolation thermique et phonique, plus la réhabilitation esthétique ne sont qu’une amélioration. Quand on veut des quartiers où les choses se passent mieux, il faut y mettre les moyens et davantage mettre en perspective les associations sportives et les maisons de quartier. Ici, nous avons besoin de poste de médiateurs pour faire le lien entre les structures. »
(*) Le Stade poitevin tennis de table (250 licenciés), les sections de l’Association sportive amicale des Couronneries – ASAC – (420 licenciés toutes confondues), les cyclotouristes Poitiers, Couronneries, Buxerolles (50 licenciés), le Centre d’animation des Couronneries (Couronneries demain) et le club de randonnée pédestre.
A savoir
> Le poste d’agent de développement du club occupé depuis 12 ans par Arnaud Augereau sera maintenu pendant et après les travaux en raison de son rôle de coordinateur entre les bénévoles, les services civiques et les enfants.
> Ses missions sont plurielles dans le seul objectif de créer du lien. « Nous mettons en place un dispositif de socialisation par les pratiques sportives, explique Arnaud Augereau. Le sport reste la partie visible mais nous assumons aussi un accompagnement des jeunes au niveau de leur scolarisation et au sein des familles. »
> Arnaud Augereau intervient également dans une classe des Couronneries dans le cadre d’un projet autour des pratiques physiques et sportives.