LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE 28.05.2020
Une formule plateau permet à L’Éveil de reprendre progressivement du service. © Photo NR
Cette semaine, l’association des Couronneries, à Poitiers, a repris ses services grâce à une formule plateau. Un premier pas avant une ouverture plus large.
En cuisine, les salariés en insertion s’activent pour le service. Depuis lundi 25 mai, le restaurant solidaire de L’Éveil, aux Couronneries, à Poitiers, permet de nouveau à ses adhérents de bénéficier, sur réservation, d’un repas à prix réduit. L’un des principaux restaurants associatifs de Poitiers avait dû arrêter brutalement ses activités le 14 mars, en raison du Covid-19 (1).
« Ici, ils viennent chercher du lien social » « On a fait le choix de ne pas rouvrir avant le déconfinement pour de pas créer un lieu de regroupement », explique Marie-Estelle Dudit, la directrice de L’Éveil. Car pour les adhérents, l’endroit est plus qu’un lieu de restauration : « Ici, ils viennent chercher du lien social. On gère des personnes en difficulté et en même temps, on ne reste pas dans notre bulle », insiste-t-elle.
Le rôle d’une telle structure, assurant un accueil des familles, ayant une activité de maraîchage biologique à Migné-Auxances, permettant de manger équilibré cinq repas par semaine (à partir de 3,70 €), est encore plus prégnant aujourd’hui. La crise du coronavirus a exposé au plein jour un besoin de solidarité. Une fonction assurée depuis 35 ans par L’Éveil, tout en cherchant l’équilibre économique. Durant le confinement, l’épicerie solidaire a d’ailleurs fonctionné à plein régime.
« L’Éveil nous manque », ont exprimé les adhérents. Pour répondre à ce besoin, des plateaux-repas à réchauffer sont distribués, à défaut de pouvoir profiter du lieu de vie. « Pendant deux semaines, j’ai passé des coups de fil aux réguliers », raconte Vivien Flotter, le responsable du resto. Les trois salariées présentes, hier, sur six au total, ont préparé 35 repas. Pus de deux fois moins qu’habituellement. Mais la reprise est la bienvenue, expliquent-elles. L’Éveil travaille déjà sur l’ouverture de la salle à manger, dès que le gouvernent aura donné son feu vert. « Cela ne se fera pas à effectif plein, prévient Marie-Estelle Dudit. On gardera une formule avec plateau. »
(1) Pourquoi pas la ruche et le Toit du monde n’ont pas encore rouvert.