LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE
Aucune de ces préconisations ne semble respectée selon le collectif.
© Photo NR
Une balançoire est cassée (au centre en arrière-plan).
Elle sera remplacée par un autre jeu.
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À Poitiers, les habitants d’un immeuble, quartier des Couronneries, sont excédés par les nuisances répétées depuis le réaménagement de la place de Bretagne en aire partagée.
Cela ressemble à un ras-le-bol en règle déjà évoqué dans nos colonnes le 13 mai dernier. Le collectif d’habitants de l’immeuble situé au 9, place de Bretagne, aux Couronneries à Poitiers, est à bout de nerf. À la suite d’une entrevue, in situ, avec Amir Mistrih, en charge de la sécurité et de la tranquillité, une réunion a été organisée, presque dans la foulée, avec des représentants d’Ekidom, de la police municipale et nationale, du Centre d’animation des Couronneries (CAC) et de la mairie.
« Ils nous proposent des mesurettes »
« Depuis, il ne s’est rien passé ! Ils nous mènent en bateau », fulminent en chœur des habitants réunis dans l’un des halls de l’immeuble. « Ekidom nous dit qu’ils ne peuvent rien faire, le CAC se dit désolé, on continue d’appeler la police municipale et nationale ou de porter plainte mais nous avons l’impression qu’ils se renvoient tous la balle. Ils nous proposent des mesurettes. »
On se sent en insécurité complète
Des habitants de l’immeuble, place de Bretagne, Poitiers
Et la liste des doléances est assez longue : changer de sens les chaises longues pour que les utilisateurs ne lorgnent pas sur tous les balcons, enlever les tables de pique-nique et les hamacs, ôter les copeaux qui deviennent glissants, arrêter les fontaines à eau « car les enfants s’y lavent les cheveux », interdire les chiens sur la place même tenus en laisse à cause des déjections, faire en sorte que les enfants ou les jeunes n’utilisent plus boules de pétanque, cailloux, club de golf, bâtons et même marteau pour « jouer », réduire l’utilisation des trottinettes…
Vitres cassées et pneus crevés
« Outre le bruit, les enfants prennent les arcades comme une extension de l’aire de jeux et ils profitent de l’ouverture des portes des halls d’entrée pour se faufiler et uriner dans les cages d’escalier, ne décolèrent pas Isabelle, Jean-Yves, Lisette, Chantal et Claudie. Plus grave, trois voitures ont eu leurs vitres cassées en trois semaines et des pneus crevés. On se sent en insécurité complète à la fois pour se garer mais aussi lorsqu’on fait des remarques à un enfant, les grands viennent nous encercler et ils nous filment aussi. Si nous leur demandons de baisser le son, ils nous abreuvent d’insultes et avancent toujours l’excuse du racisme. Que se passera-t-il durant les mois de juillet et août ? »
Une pétition a déjà circulé recevant une centaine de signatures. Les habitants l’ont envoyée à la maire et au préfet. En 20, 28, 38 et même 40 ans, les habitants de cet immeuble disent ne jamais avoir vu une telle escalade des nuisances.