CENTRE PRESSE 25.03.2020
Les maisons de quartiers sont fermées, mais leurs lignes téléphoniques sont ouvertes.
(Photo d’archives)
Pendant le confinement, les maisons de quartiers restent à l’écoute des besoins des habitants: appels téléphoniques réguliers, distribution d’attestation et de conseils.
Dans les maisons de quartiers de Poitiers, animatrices et animateurs se sont transformés en standardistes. Depuis la mise en place du confinement, c’est au téléphone que ça se passe. Toutes les maisons de quartiers se sont mises au « phoning », un anglicisme qui désigne la prospection commerciale par téléphone. Mais là, il n’y a rien à vendre. « On téléphone à nos adhérents, aux jeunes et aux familles qu’on connaît, pour prendre de leurs nouvelles, pour les rassurer, pour les orienter vers tel ou tel service », explique un animateur des Couronneries. « Souvent, on les renvoie vers les numéros du centre communal d’action sociale. »
« Éviter que le confinement ne pèse trop »
Cette écoute se double de conseils. Sur l’aide à la scolarité, par exemple, pour les parents les moins à l’aise avec l’école à distance, les leçons et les devoirs numériques. Les animateurs parlent aussi beaucoup avec les jeunes : « Ils mettent en place des jeux et des défis numériques, explique Vincent Le Roux, responsable de la vie associative et des quartiers à Grand Poitiers. Ils veillent au maintien des relations, afin que le confinement ne pèse pas trop sur les jeunes. » Les animateurs des maisons de quartiers viennent d’obtenir l’autorisation préfectorale pour sortir et aller de temps à autre à la rencontre des jeunes. Le processus reste à finaliser, « ils porteront certainement des chasubles, pour qu’on les identifie: l’idée, c’est d’inviter les jeunes qui seraient dehors à regagner leur domicile ».
Les maisons de quartiers diffusent aussi les attestations dérogatoires de sorties, dans les boîtes à livres, dans les halls d’immeubles. « Des attestations ont été traduites en plusieurs langues, afin que les consignes soient assimilées par le plus grand nombre de personnes », ajoute Vincent Le Roux.
Associations et collectivités reçoivent beaucoup de propositions de bénévolat depuis une semaine. « On a mis en réserve une cinquantaine de propositions, pour quand on en aura besoin, notamment parce que pas mal d’associations fonctionnent avec des bénévoles assez âgés, qui se mettent forcément en retrait », confie Vincent Le Roux. Pour l’instant, le gros des activités de solidarité fonctionne avec les professionnels des maisons de quartiers qui ont réorienté leurs activités, et avec les associations déjà constituées (lire ci-dessous).
Philippe Bonnet