LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE 03.01.2017
2017 sera l’année des Couronneries à travers la rénovation urbaine.
Après Bel-Air, la Piquetterie, Bellejouanne, Pierre-Loti et Saint-Cyprien, l’Agence nationale de la rénovation urbaine travaille sur les Couronneries.
Parce qu’elle fut l’une des premières villes en France à lancer des programmes de démolition et/ou réhabilitation d’immeubles, Poitiers a été un laboratoire de la rénovation urbaine. Les premiers chantiers y ont été lancés avant même l’an 2000 avec la démolition des Lopofas (Logements populaires et familiaux) dans le quartier de Bel-Air, prélude d’une rénovation urbaine qui a profondément transformé Bel-Air, la Piquetterie, Bellejouanne, Saint-Cyprien et Pierre-Loti.
Nouveaux habitants à Pierre-Loti
Ce ne fut pas toujours de gaieté de cœur : des locataires des offices HLM ont dû quitter leur logement. Et laisser derrière eux des amis et un quartier. Depuis 2005 et la première convention signée par Grand Poitiers avec l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru), 1.034 logements ont été réhabilités, 566 ont été déconstruits, 312 ont été reconstruits sur place, 364 reconstruits sur des sites « associés » (dans d’autres quartiers) et 51 logements neufs en accession sociale à la propriété ont été construits. Montant total des travaux : 169 millions d’euros, financés principalement par les bailleurs sociaux (105 millions d’euros), l’Anru (33 millions d’euros), Grand Poitiers et Poitiers (13 millions). Les derniers chantiers sont engagés à Bellejouanne (la voirie est entièrement refaite à neuf).
Les commerces du centre commercial au cœur du quartier comptent aujourd’hui sur l’arrivée de nouveaux habitants à Pierre-Loti, désormais baptisée « les Coteaux de Beaurepaire », pour se relancer. Un cheminement piétonnier a été ouvert. Tout un symbole !
A la Piquetterie (Trois-Cités), l’entreprise Breuilh va engager en 2017 la construction de dix-huit maisons pour le compte de la Foncière Logement. Sur un terrain où des arbres ont été coupés l’été dernier face à Pourquoi Pas la Ruche. Cette opération a beaucoup traîné en raison du manque de moyens financiers et de règlements qui n’ont pas cessé de changer. Le but est de faire venir des catégories sociales intermédiaires et favoriser ainsi la mixité sociale. Mais l’année 2017 sera surtout marquée par le lancement de la rénovation urbaine des Couronneries. Là, on ne s’attaquera pas seulement à l’habitat. Beaucoup a déjà été fait par les bailleurs sociaux (Logiparc et Sipéa, réunis en ce début d’année sous une structure juridique unique Ekidom, et Habitat de la Vienne). Un exemple : la rénovation et l’agrandissement de l’immeuble Provence en 2015-2016. Il est désormais prévu de repenser les équipements publics. La MJC Aliénor d’Aquitaine a laissé la place au Centre d’animation des Couronneries géré par une nouvelle association, Couronneries Demain, qui vient de se doter de statuts et d’un conseil d’administration, et devra travailler avec les associations du quartier. Les écoles – les Couronneries comptent trois groupes scolaires – seront aussi concernées, ainsi que le foyer Kennedy. 2017 sera l’année des Couronneries. La Ville s’y implique totalement avec le concours de l’État.
Visite de la secrétaire d’État à la ville
Ce mardi, Hélène Geoffroy secrétaire d’État chargée de la Ville rencontrera différents acteurs intervenant dans des quartiers prioritaires. Elle visitera la maison de quartier SEVE à Saint-Eloi, interviendra lors d’une table-ronde sur le thème de la participation des habitants également à SEVE, participera à un déjeuner de travail dans le restaurant associatif de l’Éveil aux Couronneries. Enfin, elle visitera des logements rénovés dans ce quartier ainsi que la Maison des services aux publics et la médiathèque à Saint-Eloi.
Jean-Jacques Boissonneau