LA NOUVELLE REPUBLIQUE 10.10.2019
Poitiers n’est ni Marseille ni certaines villes de la banlieue parisienne. Face aux incivilités à répétition, les pouvoirs publics et les bailleurs sociaux tentent de se mobiliser mais leurs actions ne sont pas toujours couronnées de succès.
Par la voix de son directeur général, Pascal Aveline, le bailleur social Habitat de la Vienne (*) reconnaît les difficultés : « Il y a un problème de délinquance tournante qui s’est installé. On l’avait connu rue de la Clouère et un travail de terrain a été fait. On a fait des réunions avec la police, la mairie, les médiateurs pour faire le point. »
Mais le directeur ajoute aussi que les halls occupés, les trafics de drogue ne sont pas de la compétence du bailleur. « On l’a expliqué aux locataires, ils l’ont compris. La police entreprend un travail qui ne se voit pas. »
Au-delà des constats, Pascal Aveline précise : « C’est un ensemble de mesures qui doit être pris. Des études sont faites et des tests entrepris pour la mise en place de vidéosurveillance. Avec la Ville, on travaille aussi pour obtenir des médiateurs, notamment de nuit. Mais face aux trafics et à leurs risques, le médiateur a ses limites. J’ai dit aux locataires qu’on les accompagnerait dans leurs actions. Si on identifie des gens qui participent à ces trafics, on peut enclencher une procédure et engager une demande d’expulsion. En tout cas, qu’ils se signalent et qu’ils le disent à la police s’ils voient quelque chose qui se passe. On ne pourra rien faire sans eux. »
(*) Habitat de la Vienne gère un parc de 11.000 logements répartis sur 210 communes.