LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE 09.02.2017
Patric Clanet, directeur de l’ÉESI depuis un an.
La création d’un nouveau bâtiment dédié à l’École européenne de l’image aux Couronneries va contribuer à la poursuite de son développement.
Un an après avoir pris en main les commandes de l’ÉESI (École européenne supérieure de l’image) dans « une période compliquée », Patric Clanet estime que l’école partagée entre les sites de Poitiers et d’Angoulême « peut aujourd’hui envisager le futur avec une plus grande sérénité ». La fin annoncée de deux années de turbulences financières et de gouvernance doit lui permettre de regarder l’avenir avec sérénité. Rassurée par la pérennité des financements de l’État, de la région Nouvelle Aquitaine et des villes de Poitiers et d’Angoulême (auxquelles vient de se joindre Grand Angoulême), l’ÉESI regarde de l’avant et Patric Clanet annonce « un renforcement du niveau d’excellence de la création numérique à Poitiers » avec le futur site des Couronneries en ligne de mire.
« Un acte politique fort »
A Poitiers, l’ambition affichée par le directeur est claire : porter progressivement le nombre d’élèves de 120 à 200, un effectif équivalent à celui accueilli actuellement à Angoulême. « Beaucoup de Poitevins ne sont pas conscients du rayonnement international de l’école. Un stage obligatoire de six mois à l’étranger est réalisé au premier semestre de la 4e année d’études, poursuit Patric Clanet. La qualité de nos enseignants fait la force de notre pédagogie. Ils sont tous des artistes auteurs dont certains de notoriété internationale. 90 % des élèves qui sortent de l’école trouvent rapidement un emploi dans le monde de l’image. C’est parce qu’ils sont rêveurs et créatifs qu’ils sont performants. » Trois ans pour le premier cycle puis deux pour le second composent actuellement le cursus principal poitevin. Il devrait être complété d’ici trois ans par un troisième cycle de recherche ouvert sur les nouveaux territoires de la création artistique : réalité augmentée, nouvelles écritures scéniques, bio-art (performances artistiques où le corps se voit transformé), réseaux sociaux et big data comme outils de création à part entière… Il y a clairement convergence entre ces nouvelles explorations et la réalisation du futur site des Couronneries. « C’est un acte politique fort pour le maire et la municipalité avec une ouverture vers la diversité. Mais pour le moment tout reste à construire. J’ai vu quelques esquisses, poursuit Patric Clanet. Si on réalise un vrai geste architectural, on pourrait venir à Poitiers pour y voir l’école. » Le lieu sera à coup sûr spectaculaire et signera la fin de la cohabitation rue Jean-Alexandre de la structure municipale des Beaux-Arts « école d’art plastique » et de l’ÉESI. « On a besoin de passer de 3.000 à 5.000 m2 et on cherche pour la rentrée prochaine un site pour remplacer l’annexe située rue Edouard-Grimaux qui n’est pas satisfaisante », assure le directeur de l’ÉESI.
Portes ouvertes de l’ÉESI samedi 11 février
> Portes ouvertes de l’ÉESI. Elles auront lieu sur les sites de Poitiers (26, rue Jean Alexandre) et d’Angoulême le samedi 11 février de 10 h à 17 h. Elles permettront de mieux connaître l’école et d’y découvrir les travaux des élèves en présence de l’équipe enseignante et d’étudiants. Les cursus de formation et les modalités de recrutement seront présentés pour l’occasion.> Le concours d’entrée en première année de l’ÉESI se déroulera les 21 et 22 mars sur les sites de Poitiers et d’Angoulême. Chaque année, entre 300 et 400 candidats postulent pour une promotion de 60 élèves répartie entre les deux sites. Inscriptions en ligne sur www.eesi.eu
Dominique Bordier